Publié le 20 Mai 2021

LE RADIOLAIRE, ALBAN MAGD, MATHIEU GOURBEYRE ET ELISABETH VERRAT, 2021. BEAUX-ARTS DE MARSEILLE © ELISABETH VERRAT

LE RADIOLAIRE, ALBAN MAGD, MATHIEU GOURBEYRE ET ELISABETH VERRAT, 2021. BEAUX-ARTS DE MARSEILLE © ELISABETH VERRAT

Cette année, des étudiant·e·s des Beaux-Arts de Marseille ont participé au concours Mini Maousse 8 organisé par la Cité de l’architecture & du design. Les réponses à ce concours ont été réalisées lors du workshop « d’une rive à l’autre », organisé par l’atelier Espaces[&]Publics, qui a eu lieu en novembre 2020, et qui a donné lieu à une exposition virtuelle. Espaces[&]Publics est un atelier de projet en design aux Beaux-Arts de Marseille qui se préoccupe de questions d’espaces, publics, urbains, partagés, collectifs, muséaux. Comme tout atelier de design, il met les usages humains de ces espaces et les pratiques sociales au premier plan de ses préoccupations.

Espaces[&]Publics encourage ses étudiantes et étudiants à se projeter dans le monde professionnel en les accompagnant pour définir progressivement un positionnement singulier et engagé. Il les aide aussi à définir leurs propres projections pour un avenir en construction ambitieux.

Espaces[&]Publics est dirigé par Dominik Barbier, artiste et scénographe, Jérôme Duval, digital designer, Frédéric Frédout, designer, responsable de l’atelier et Ronan Kerdreux, designer. Max Armengaud, artiste, est un professeur associé de l’atelier. Tous ont une activité professionnelle qui légitime leur parole d’enseignants.

Espaces[&]Publics pose quelques hypothèses pédagogiques spécifiques au titre desquelles on peut noter une imbrication forte entre pratique d’atelier, apprentissages et apports historiques et théoriques, une interaction entre le monde académique de l’enseignement et les acteurs de la vie urbaine, une attention au rapport espace / image (virtuelle ou immersive), des relations structurées entre étudiant·e·s d’années différentes ou jeunes diplômé·e·s, sous la forme de groupes de travail, tutorat, direction de projets, une autonomie encadrée des étudiant·e·s y compris dans l’organisation de leur enseignement.

Espaces[&]Publics pense que notre monde est loin d’être parfait mais qu’il faut, sans naïveté, participer à son élaboration pour mieux le faire évoluer dans le sens de la considération envers l’autre, de l’engagement citoyen, de l’économie de ressources, de sa durabilité. Le design peut contribuer à l’améliorer sans prétendre pour autant à une puissance autre que celle liée à la production de formes et d’espaces partagés à partir d’usages analysés, parfois prospectifs.

_____________________

 La Cité de l’architecture & du design a dévoilé le 17 mars 2021 les lauréat·e·s du concours national de microarchitecture Mini Maousse 8 sur le thème L’Aquabane, une microarchitecture flottante entre deux rives. Six projets ont été retenus avec une mention spéciale pour plus de 342 participations (écoles d’architectures, de design d’art de paysages ou d’ingénieur·e·s). Parmi les 6 lauréat·e·s, 2 projets d’étudiant·e·s des Beaux-Arts de Marseille en option design.

Cet été ils rejoindront l’atelier de fabrication de maquettes à grande échelle.

 

Bravo à nos étudiant·e·s et aux cinq autres projets lauréats !

Le 20 mai a eu lieu à la Villa Gaby :
> l’exposition collective L’Aquabane des lauréat·e·s et projets des étudiant·e·s des Beaux-Arts de Marseille du concours de micro-architecture sur l’eau, Mini Maousse
> une rencontre avec Jacques Rougerie, architecte et océanographe

JACQUES ROUGERIE ET LES ÉTUDIANT·E·S ET PROFESSEUR·E·S DE L’OPTION DESIGN © CÉCILE BRANEYRE

JACQUES ROUGERIE ET LES ÉTUDIANT·E·S ET PROFESSEUR·E·S DE L’OPTION DESIGN © CÉCILE BRANEYRE

CAPTATION DE LA RENCONTRE AVEC JACQUES ROUGERIE © VINCENT PAJOT

RENCONTRE AVEC JACQUES ROUGERIE, ARCHITECTE ET OCÉANOGRAPHE, INTRODUITE PAR FRÉDÉRIC FRÉDOUT, PROFESSEUR EN DESIGN © CÉCILE BRANEYRE
RENCONTRE AVEC JACQUES ROUGERIE, ARCHITECTE ET OCÉANOGRAPHE, INTRODUITE PAR FRÉDÉRIC FRÉDOUT, PROFESSEUR EN DESIGN © CÉCILE BRANEYRE

RENCONTRE AVEC JACQUES ROUGERIE, ARCHITECTE ET OCÉANOGRAPHE, INTRODUITE PAR FRÉDÉRIC FRÉDOUT, PROFESSEUR EN DESIGN © CÉCILE BRANEYRE

PRÉSENTATION DE L’ATELIER ESPACES[&]PUBLICS, LORS DE L’EXPOSITION L’AQUABANE À LA VILLA GABY © VINCENT PAJOT

VUES DE L’EXPOSITION L’AQUABANE À LA VILLA GABY ET RENCONTRES ENTRE LES ÉTUDIANT·E·S, LES PROFESSEUR·E·S DE L’OPTION DESIGN ET DES INVITÉ·E·S PROFESSIONNEL·LE·S © CÉCILE BRANEYRE
VUES DE L’EXPOSITION L’AQUABANE À LA VILLA GABY ET RENCONTRES ENTRE LES ÉTUDIANT·E·S, LES PROFESSEUR·E·S DE L’OPTION DESIGN ET DES INVITÉ·E·S PROFESSIONNEL·LE·S © CÉCILE BRANEYRE

VUES DE L’EXPOSITION L’AQUABANE À LA VILLA GABY ET RENCONTRES ENTRE LES ÉTUDIANT·E·S, LES PROFESSEUR·E·S DE L’OPTION DESIGN ET DES INVITÉ·E·S PROFESSIONNEL·LE·S © CÉCILE BRANEYRE

> Pour voir les projets : https://www.citedelarchitecture.fr/fr/minimaousse/article/mini-maousse-8-laquabane

Découvrez la préparation du projet “Radiolaire” par Mathieu Gourbeyre, Alban Magd et Elisabeth Verrat en vidéo :

MAQUETTE DU PROJET « LE RADIOLAIRE » PENDANT L’EXPOSITION L’AQUABANE À LA VILLA GABY © CÉCILE BRANEYRE

MAQUETTE DU PROJET « LE RADIOLAIRE » PENDANT L’EXPOSITION L’AQUABANE À LA VILLA GABY © CÉCILE BRANEYRE

Mention spéciale
Aylan par Coraline Viguier et Khaled Ahmane

© CÉCILE BRANEYRE
© CÉCILE BRANEYRE

© CÉCILE BRANEYRE

Coup de cœur du jury
« 3W » (WAIT for the WATER WAKE) par Elodie Adorson

L’atelier ESPACES[&]PUBLICS à la VILLA GABY avec JACQUES ROUGERIE pour fêter les lauréat.e.s de MINI MAOUSSE 8, concours de la CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU DESIGN

Mini Maousse est un concours qui invite une jeune génération d’étudiant·e·s en Architecture, Art, Design, Paysage et Ingénieur à s’engager dans un processus de recherche-action. 

L’objectif est de concevoir une petite architecture qui doit faire le maximum ! Prouver par l’exemple que la petite échelle peut se décliner en architecture à travers de multiples projets et objets rivalisant d’inventivité et de poésie. A chaque cession, un thème est proposé : cette année, le thème de Mini Maousse 8 est L’Aquabane, une microarchitecture entre deux rives.

Le réchauffement climatique et ses incidences est extrêmement alarmant : montées des eaux, pénuries en eau potable, disparitions inquiétantes de la faune et de la flore. Nous sommes témoins d’un véritable écocide. Il devient impératif dans ce contexte mondial d’alerter et surtout de trouver des solutions.

 

Mini Maousse, c’est :

  • une plateforme de réflexion sur une thématique de société proposant un symposium réunissant chercheur·euse·s et acteur·rice·s du monde construit,
  • un concours d’idées avec un jury prestigieux et de nombreux·euses expert·e·s,
  • un laboratoire expérimental pour réaliser des prototypes à l’échelle 1 associé à une école d’ingénieur·e·s,
  • une valorisation exceptionnelle à travers une exposition à la Cité de l’architecture, un ouvrage et un site web.

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 18 Mai 2021

Sortir du confinement, terminer le travail mené depuis octobre 2020 avec les étudiants de l'atelier de Design "Espace [&] Publics, fêter les lauréats du concours MINIAMOUSSE 8 avec le beau palmarès de nos jeunes futurs créateurs, exposer les travaux, scénographier, partager, montrer..... C'est la dernière ligne droite avant la belle journée du 20 Mai qui s'annonce.

Nous nous préparons pour accueillir également un invité prestigieux qui nous a ouvert des horizons maritimes, des projets plus bleus, de l'innovation et des perspectives pour le monde d'après.

Jacques Rougerie sera avec nous pour une rencontre qui sera exceptionnelle.

Rendez vous à la prestigieuse villa Gaby sur la corniche Kennedy à Marseille ce jeudi 20 Mai 2021 de 10 heures à 16 heures. (Informations complémentaires ci dessous. Attention inscription en ligne nécessaire pour la visite selon les normes COVID 19)

Ronan Kerdeux et Frédéric Frédout, designer, professeurs, commissaires d'exposition et scénographes dans un lieu magique
Ronan Kerdeux et Frédéric Frédout, designer, professeurs, commissaires d'exposition et scénographes dans un lieu magique

Ronan Kerdeux et Frédéric Frédout, designer, professeurs, commissaires d'exposition et scénographes dans un lieu magique

L’Aquabane, lauréat·e·s et projets des étudiant·e·s des Beaux-Arts de Marseille, concours national de microarchitecture sur l’eau

  • Mathieu Gourbeyre et Alban Magd et Elisabeth Verrat (photographies)
  • Coraline Viguier et Khaled Ahmane
  • Elodie Adorson

 les étudiant·e·s de l’atelier «Espaces [&] Publics»

Exposition le 20 mai 2021 de 10h à 16h30
Rencontre avec Jacques Rougerie le 20 mai 2021 de 15h à 16h
Commissariat de Frédéric Frédout et Ronan Kerdreux
dans le cadre du festival PAC

Tirages grands formats en cours et contre-collage sur des panneaux rigides. Réalisation de la société ALRIS à la Ciotat
Tirages grands formats en cours et contre-collage sur des panneaux rigides. Réalisation de la société ALRIS à la CiotatTirages grands formats en cours et contre-collage sur des panneaux rigides. Réalisation de la société ALRIS à la Ciotat
Tirages grands formats en cours et contre-collage sur des panneaux rigides. Réalisation de la société ALRIS à la Ciotat

Tirages grands formats en cours et contre-collage sur des panneaux rigides. Réalisation de la société ALRIS à la Ciotat

https://www.villagaby.org/

https://www.villagaby.org/

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 5 Mars 2021

Les dessins dataient de 2018, mais il a fallu un peu plus de temps pour évaluer le texte, la typographie, le logo et finaliser l'ensemble. Ce n'est pas si simple d'écrire sur un bâtiment, d'écrire dans le paysage. Surtout qu'on voulait être lisible tout en étant sobre, marquer le lieu tout en restant discret... Les premiers retours disent que nous y sommes arrivés.

Touche finale à la maison du Lac de Saint-Cassien: les enseignes sont enfin posées.
Touche finale à la maison du Lac de Saint-Cassien: les enseignes sont enfin posées.
Touche finale à la maison du Lac de Saint-Cassien: les enseignes sont enfin posées.
DétailsDétails
Détails

Détails

Touche finale à la maison du Lac de Saint-Cassien: les enseignes sont enfin posées.
Touche finale à la maison du Lac de Saint-Cassien: les enseignes sont enfin posées.Touche finale à la maison du Lac de Saint-Cassien: les enseignes sont enfin posées.

La réalisation a été confiée à l'entreprise :

EXCELLENCE COMMUNICATION
ZONE D’ACTIVITÉ DES BOIS DE GRASSE
88 Avenue Louison Bobet, 06130 Grasse

Touche finale à la maison du Lac de Saint-Cassien: les enseignes sont enfin posées.

Ma mission est donc totalement finie à la Maison du Lac de Saint Cassien. Très belle aventure avec une belle équipe. Cette dernière visite se termine par le repos mérité du Designer. Il y avait même un maxi-transat prévu pour cela.

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 25 Janvier 2021

IMMERSIO

IMMERSIO

2020, c'était  : 

  • L'atelier « Espace [&] Publics » installé régulièrement au Muséum d'histoire naturelle de Marseille...
  • L'organisation du workshop « Biomorphisme » avec Philippe Costard : partir de la nature pour étudier, concevoir, imaginer des formes économiques, recyclables, innovantes, ultra légères, intelligentes et souples.
  • Un petit truc microscopique qui se développe à une vitesse folle et modifie la vie de plusieurs milliards d'individus...
  • Ma participation au Mooc Nature for City LIFE (niveau 1 et 2) proposé par la Région Sud et le Laboratoire Population Environnement Développement d’Aix-Marseille Université. Je découvre la notion de « service écologique », l'idée que la nature est économiquement chiffrable puisqu'elle rend des services aux hommes comme les abeilles qui pollinisent les fleurs. Cet outil controversé permettrait de convaincre le politique de l'intérêt de la protection environnementale...
  • Quelques explorations immersives avec Pierre dans les rivières du Var à la découverte de la ripisylve* parfois piquante, à la récolte de bois flotté mais lourd, et à l'observation de dessins sous l'écorce laissés par des scolytes xylophages...
  • Une précieuse semaine contemplative de navigation sur le canal du nivernais en longeant la rivière Aron, entre amarrages sauvages, troupeaux ruminants et invasion d'insectes éphémères...
  • Le colloque Minimaousse à la cité du patrimoine et de l'architecture avec les interventions de Chris Younès («Ville contre-nature, Philosophie et architecture», la Découverte, 2010), Jacques Rougerie («De vingt mille lieues sous les mers à Sea Orbiter», Democartic Books Eds, 2010), Philippe Rham («Le jardin météorologique et autres contes», B2, 2019)...
  • IMMERSIO, le développement d'un projet d'espace immersif autour de la bio-diversité dans les rivières, mené avec la Maison régionale de l'eau et l'agence MARS.
Rendez vous avec une poule d'eau, un poisson chat et quelques invertébrés aquatiques, l'occasion de réfléchir au « vivant »
croquis de recherches

croquis de recherches

Réfléchir au « vivant » en qualité de Designer implique déjà de :

  • Recourir à des entreprises, fournisseurs, fabricants ayant intégré une démarche environnementale, un label éco-responsable, recyclant au mieux les déchets et privilégiant des produits sains. Il est nécessaire dans ce cas de lire attentivement les chartes d'engagement afin de démêler ce qui est du « green washing » de vraies valeurs profondément ancrées.
  • Porter une attention particulière au choix des matériaux eux mêmes, renouvelables, recyclables, bio sourcés, et sains pour l'homme. Ce n'est pas toujours facile de démêler ce qui est polluant pour l'air, pour le sol, pour nos gènes. C'est souvent un compromis bénéfice/risque compliqué. Comment mesurer l'impact d'un matériaux ultra performant comme le polystyrène par exemple. Il est composé d'une très faible quantité de matière polluante expansée à 98 % par de l'air. Il faut aussi intégrer les colles, supports, rails de fixations et revêtements éventuels pour avoir une vision globale de son impact environnemental.
  • Comprendre et accepter la nature même du matériau. Tout le monde est par exemple généralement élogieux vis à vis du bois, ce matériau vivant, solide, chaleureux. Et pourtant, on n'accepte pas qu'il travaille, bouge, se tache ou change de couleur naturellement. Il est donc normalisé, traité, ignifugé, revêtu et se comporte finalement comme du plastique favorisant le développement de panneaux aux dimensions extravagantes, usinables,  composés majoritairement de colle, revêtu, parfois imprimé avec son propre motif.
  • Maîtriser la  quantité de matériaux pour être optimum et envisager le ré-emploi futur dès la fabrication. Le mot frugalité est à l'ordre du jour.
  • Limiter  le transports en consommant local. Difficile à appliquer car les matériaux et les savoir-faire liés à leur transformation ou façonnage sont rarement tous réunis sur place. C'est également peu conciliable avec le règlement des appels d'offres et marché publiques qui ne permettent pas de favoriser un fournisseur local au nom de la libre concurrence.
  • Mettre en place les démarches de BIM* appliquées au Design et  de tendre à conclure les projets par  les missions de DMO* pour assurer la gestion future des objets ou espaces réalisés. Cela facilite la gestion autonome et l'exploitation future en créant un lien plus souple entre le moment du projet qui se situe budgétairement comme un investissement et sa vie future qui est de l'ordre du fonctionnement...

Tout ceci questionne, se négocie, se discute et fait l'objet de constantes ré-évaluations parfois contradictoires lors du développement du projet. Ce n'est pas spécialement nouveau, c'est juste désormais quasi obligatoire au regard du contexte contemporain.

Rendez vous avec une poule d'eau, un poisson chat et quelques invertébrés aquatiques, l'occasion de réfléchir au « vivant »
Rendez vous avec une poule d'eau, un poisson chat et quelques invertébrés aquatiques, l'occasion de réfléchir au « vivant »Rendez vous avec une poule d'eau, un poisson chat et quelques invertébrés aquatiques, l'occasion de réfléchir au « vivant »
Rendez vous avec une poule d'eau, un poisson chat et quelques invertébrés aquatiques, l'occasion de réfléchir au « vivant »Rendez vous avec une poule d'eau, un poisson chat et quelques invertébrés aquatiques, l'occasion de réfléchir au « vivant »
Rendez vous avec une poule d'eau, un poisson chat et quelques invertébrés aquatiques, l'occasion de réfléchir au « vivant »Rendez vous avec une poule d'eau, un poisson chat et quelques invertébrés aquatiques, l'occasion de réfléchir au « vivant »

Plus profondément, la question se pose au niveau méthodologique.

Comment représenter et formaliser le vivant dans toutes ses interactions, avec une vision écosystémique, l'universalité des phénomènes, l'imbrication des échelles allant  du microscopique à l'univers en passant par le climat aujourd'hui au centre, la notion du temps qui apparaît multiple et pas aussi linéaire que la culture moderne occidentale voudrait bien le faire croire  ?

Le Designer utilise normalement  des verbes d'action pour travailler et produire des formes. Il coupe, roule, rabat, plie, courbe, raccourcit, tord, simplifie, enlève, mélange, suspend, étend, presse.... (Extrait de la Verblist de Richard Serra. «écrits et Entretiens»  éditions Daniel Lelong, 1990)

Le designer est également amené à choisir, et choisir, c'est un peu porter le deuil, réduire les possibles et sélectionner de façon restrictive au milieu d'un riche potentiel d'ouvertures. C'est défaire un agencement (composition structurée qui s'équilibre). Vinciane Despret nous conseille de « ne pas démembrer un agencement » (conférence du 15 janvier 2020 à l'ESADMM)

Il serait donc inapproprié d'être proactif et peu satisfaisant de rester passif. Peut être faut-il utiliser aujourd'hui d'autres ressorts et modes de conception.

On peut réfléchir à l'usage de verbes à la « voix moyenne » qui indiquent une action réalisée pour le bénéfice du sujet. Ainsi, selon cette forme grammaticale : des arbres mobilisent des champignons qui convoquent eux-même des bactéries, les fleurs séduisent des insectes, les orchidées invitent des oiseaux. Cela serait plus propice aux rencontres, aux interférences, aux liens, à la complexité, aux interactions du monde
« vivant »

On peut aussi imaginer et visualiser la nature comme des trames superposées complexes. C'est propice et déjà utilisé en milieu urbain pour parler des trames vertes, bleues, noires, ou marrons pour recomposer un système en réseau favorisant la circulation et la mobilité des espèces, l'eau, l’obscurité nocturne et la continuité du sous-sol. Je pense immédiatement aux architectures déconstructivistes qui ont su multiplier, superposer et déformer des trames (Voir par exemple de Parc de la Villette par Bernard Tschumi – Paris 1987)

Structure des arbres
Structure des arbresStructure des arbres
Structure des arbresStructure des arbres
Structure des arbresStructure des arbres

Structure des arbres

Voici donc maintenant mon programme pour 2021 : 

  • Utiliser des verbes de « voix moyenne » pour être ni actif, ni passif.
  • Lire « habiter en oiseau » de Vinciane Despret – éditions Actes Sud – 2019
  • Lire « Reliance » de Edgar Morin – éditions de l'Aube - 2000
  • Lire « Bifurquer: Il n'y a pas d'alternative » sous la direction de Bernard Stiegler – éditions Les Liens Qui Libèrent – 2020
  • Inviter enfin Francis Hallé en conférence à l'ESADMM dès que la situation sanitaire le permettra.

 

2021, verra la finalisation d'IMMERSIO, espace de découverte et de sensiblisation à la biodiversité aquatique, réalisé pour et avec la Maison régionale de l'eau et l'Agence Mars.

 

    IMMERSIO sera présenté au congrès mondial de la nature de l'UICN* 
    à Marseille au Parc Chanot dans l'Espace Génération Nature
    du 3 au 11 septembre 2021

Ripisylve* : ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d'un  cours d'eau, d'une rivière ou d'un fleuve.

BIM* : sigle anglais de Building Information Model qui désigne les outils de  modélisation des informations de la construction qui ne se limite pas à l'acte de construire, mais concerne l'ensemble du cycle de vie d'un ouvrage, depuis la programmation, les esquisses jusqu'à sa déconstruction et la réutilisation, le recyclage ou la valorisation énergétique des éléments en fin de vie.


DMO* : Dossier de Maintenance de l'Ouvrage ayant pour but de donner tous les renseignements techniques nécessaires pour assurer les maintenances préventive et corrective. 

UICN*  : Union internationale pour la conservation de la nature 

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 13 Janvier 2021

Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !

Je viens d'être choisi pour réaliser la Maîtrise d’oeuvre relative à la rénovation du bureau d’information touristique d'une fantastique citadelle Vauban dans les Alpes du Sud au coeur d'un territoire passionnant.

Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !
Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !
Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !

Le territoire est très fort, le site est unique, avec une géologie particulièrement présente, traversée par des torrents de caractère.  Un promontoire naturel émergent de la vallée. Le village est un savant jeu d'intérieurs et d'extérieurs. De ruelles intimes s'ouvrent vers le Sud, les remparts laissent échapper parfois le regard. Même la cathédrale qui semble austère découvre en son sein : un trésor doré sous le ciel bleu profond. Vauban couronne le tout avec les fortifications de la citadelle.

Premières esquisses analytiquesPremières esquisses analytiques
Premières esquisses analytiques
Premières esquisses analytiquesPremières esquisses analytiques

Premières esquisses analytiques

Tout ceci est inspirant pour dessiner un projet qui exprimera ces textures, ces volumétries, ces actes constructifs et ces phénomènes naturels. Contrastes de couleurs, de matériaux, 
articulation entre le dedans et le dehors, le brut et le subtile étincelant...

Le projet sera situé à la porte royale qui est l'entrée principale du site exceptionnel.

Livraison prévue en fin d'année 2021.

à suivre...

Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !
Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !
Nouveau projet : un bureau d’information touristique dans un territoire magique !

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 8 Janvier 2021

Les étudiants de l'atelier "Espaces [&] Publics" ont terminé leurs dossiers pour le concours Miniamousse 8: L’Aquabane, une microarchitecture entre deux rives.

Défi relevé pour la phase 1 de MINIMAOUSSE 8 - Concours de microarchitecture

Depuis lundi, s'enchaînent les rendus 3d, la rédaction de textes, la réalisation des images finales, la mise en page... L'atelier en présentiel restreint selon les normes sanitaires, imprime, vérifie, corrige, ajuste en direct ce qui se passe ailleurs en ligne, en visio, à distance.   

Défi relevé pour la phase 1 de MINIMAOUSSE 8 - Concours de microarchitecture
Défi relevé pour la phase 1 de MINIMAOUSSE 8 - Concours de microarchitecture

4 journées un peu denses mais avec une belle énergie et un résultat de qualité.

27 étudiants ont relevé ce défi dans les conditions que nous connaissons.

14 dossiers ont été envoyés à la Cité du Patrimoine et de l'Architecture pour répondre au prestigieux concours.

Finir et expédier à temps de conséquents dossiers est déjà une première victoire.

à suivre

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 30 Octobre 2020

Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!
Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!
Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!

Les étudiants sont renommés en général pour savoir faire la fête même si ce n'est pas trop d'actualité. Les écoles d'Art ont également un joyeux passé festif. En tant que coordinateur du cycle licence, J'ai tenté de réactiver cela aujourd'hui en prenant compte des mesures sanitaires.

Nous avons regardé avec beaucoup de plaisir l'exemple du Bauhaus et les costumes d'Oskar Schlemmer. Nous avons aimé le grand front de Walter Gropius lorsqu'il quitte son chapeau noir traditionnel pour un couvre chef festif.

Nous avons imaginé faire la photo de la promotion de Design sur ce même modèle. Une partie a pu être faite sur place, pendant qu'une autre moitié travaillait et postait à distance.

Aujourd'hui nous sommes tous à distance et ce moment prend un tout autre sens...

Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!
Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!
Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!
Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!Bal masqué pour mes étudiants à l'école supérieure d'Art et Design de Marseille. Je leur tire mon chapeau !!!

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 9 Octobre 2020

" Le réchauffement climatique et ses incidences sont extrêmement alarmants : montée des eaux, pénuries en eau potable, disparitions inquiétantes de la faune et de la flore, nous sommes témoins d’un véritable écocide. Il devient impératif dans ce contexte mondial d’alerter et surtout de trouver des solutions.

Comment les artistes, les architectes, les designers répondent-ils aux enjeux climatiques, pour apporter des solutions ou pour questionner notre monde ?"

(extrait de https://www.citedelarchitecture.fr/fr/minimaousse/evenement/se-jeter-leau)

Se jeter à l'eau, au colloque Minimaousse 8 - Paris le 9 octobre 2020 - Cité du Patrimoine et de l'architecture

C'est le thème du concours MINIAMOUSSE de cette année. Le colloque d'aujourd'hui est destiné aux participants pour les aider dans leur réflexion et leurs recherches.

Se jeter à l'eau, au colloque Minimaousse 8 - Paris le 9 octobre 2020 - Cité du Patrimoine et de l'architecture

Au programme : 

  • Marie-Christine Labourdette, présidente de la Cité de l'architecture & du patrimoine,
  • Fiona Meadows, commissaire du concours Mini Maousse,
  • les soeurs Chevalme, artistes-plasticiennes

 

  • "Aquatopia", par Chris Younes, philosophe professeure ESA
  • "Ecologie, climat, eau : nouveaux enjeux et pratiques dans l'art contemporain", par Alice Audouin, fondatrice d’Art of Change 21, cofondatrice de Coal, du C3Det d’AdWiser  
  • "Habiter la mer", par Jacques Rougerie, architecte, académicien, membre de l’Institut 
  • "Les eaux topiques", par Isabelle Daëron, designer  
  • "Lucy Orta, créer pour la justice environnementale et pour l'eau", par Paul Ardenne, historien de l'art
  • "Architecture climatique" par Philippe Rahm, architecte
Auditorium de la cité du patrimoine et de l'architecture - Paris

Auditorium de la cité du patrimoine et de l'architecture - Paris

Des interventions complémentaires dans le domaine de l'Art, de l'Architecture, du Design, de la PhilosophieDes interventions complémentaires dans le domaine de l'Art, de l'Architecture, du Design, de la Philosophie

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Chris Younes parle de l'eau, matière à habiter, comme l'élément vivant qui nous relie au plus petit et au plus grand que nous...

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Alice Audouin interroge la création artistique contemporaine au regard des ressources et de l'éco-conception...

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Jacques Rougerie nous immerge dans son travail subaquatique et spatial autour de nouvelles façons d'habiter le monde en temps que "merien"...
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Isabelle Daëron suit le fil de l'eau de pluie pour des fontaines, pour arroser des jardins pédagogiques, pour rafraîchir les îlots de chaleurs urbains...

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Paul Ardenne présente le travail engagé de Lucy Orta, notemment les machines à traiter l"eau dont les plans sont disponibles en Open source...

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Philippe Rahm reconsidère l'espace architectural au regard des phénomènes climatiques et tente de formaliser des habitats au regard de ces nouvelles contraintes...
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Pour aller plus loin

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 19 Juin 2020

Projet IMMERSIO : le Cotech se réunit à nouveau en présentenciel à Avignon le 16 juin 2020.
Projet IMMERSIO : le Cotech se réunit à nouveau en présentenciel à Avignon le 16 juin 2020.

Nous faisons le point sur le travail effectué à distance pendant le confinement.

Nous réactualisons les nouvelles contraintes, le nouveau planning et les objectifs.

Les stagiaires en Design présentent une centaine de diapositives de recherches.

Les stagiaires en médiation scientifique présentent leur enquête auprès des acteurs de la biodiversité dans le milieu de l'eau.

Nous travaillons à nouveau sur la séquence 4 de l'espace qui traite de la complexité des actions menées à plusieurs niveaux pour la gestion globale de la biodiversité aquatique.

Projet IMMERSIO : le Cotech se réunit à nouveau en présentenciel à Avignon le 16 juin 2020.Projet IMMERSIO : le Cotech se réunit à nouveau en présentenciel à Avignon le 16 juin 2020.
Projet IMMERSIO : le Cotech se réunit à nouveau en présentenciel à Avignon le 16 juin 2020.
Projet IMMERSIO : le Cotech se réunit à nouveau en présentenciel à Avignon le 16 juin 2020.Projet IMMERSIO : le Cotech se réunit à nouveau en présentenciel à Avignon le 16 juin 2020.

Tout avance bien.

Congres UICN prévu en janvier 2021 à Marseille. Nous serons au rendez-vous.

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Rédigé par Frédéric Frédout

Publié le 11 Juin 2020

55 jours de confinement, notre école fermée jusqu'à la rentrée prochaine, 3 mois de crise sanitaire, des mails, beaucoup de mails, des visio-conférences, des appels téléphoniques, un suivi pédagogique en constante ré-organisation, des écrans partagés, des réseaux qui rament soudainement, ou qui plantent parfois, tous les sens en alerte pour essayer de comprendre ce qui nous arrive... Et puis deux semaines de commissions pédagogiques pour valider les années, étudier chaque cas, chaque étudiant, trouver la meilleur solution, rattraper les crédits qui manquent, ne léser personne, aider quand on doute, peser le pour et le contre, accompagner ceux qui prendront le temps de refaire une année, longtemps discuter. Tout cela seul face à l'écran, si loin et si proche des étudiants.

Une énorme frustration de ne pas voir sortir les prototypes des ateliers, de ne pas voir les projets finis, de ne pas voir les accrochages des travaux et les soutenances devant les jurys, le moment où tout est convoqué pour faire sens, où le stress finit le travail. Pas d'applaudissement à l'annonce des mentions.

Il y eut à la place de cela : un énorme travail de fourmi pour tout bien mesurer, un travail de détective pour essayer de retrouver nos jeunes dans des situations parfois compliquées, à soutenir ceux qui en avaient besoin. Beaucoup d'échanges finalement sur un coin de bureau, à l'écran et quelques beaux moments humains, de partage et de pédagogie

Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...

Les diplômes DNSEP grade de Master sont validés et quel plaisir de lire leurs mémoires. Merci Luc pour ton document à double entrée entre le corps et le bijou. Merci Blanche quand tu nous encourages à "respirer, souffler". Souhaitons qu'Anaïs réveille effectivement le Coven. Merci Maëllia pour les voyages,  la terre, les gens photographiés et la quête du territoire. Merci d'avoir souvent cité Alvar Aalto. Delphine pour le plaisir et le droit d'écrire comme elle sait bien le faire maintenant. C'est aussi rassurant de savoir qu'Estelle s'occupe des ruines et de la mémoire. Beaux documents même pour ceux qui parlent de "Mystagogie". Belle promotion de master qui sort ainsi à la pointe de cette curieuse époque. Merci à tous.

Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...

Et puis il y a les diplômes DNA grade de Licence. La rédaction des rapports de diplôme a rempli généreusement toutes les vacances à Pâques puis bien au delà.  Combien de relectures pour Léa ? Quel chemin pour Lucie qui nous a promené dans ses espaces urbains préférés ? Une progression fulgurante à force de travail, de rédaction. Combien d'aller retour pour maîtriser tous les détails de ce petit document ? Le confinement fut finalement salutaire pour poser les éléments, prendre le recul, affirmer les pistes, chercher des références. Des perspectives commencent à se dessiner pour certains et cela dans tous les sens du terme. De belles hypothèses pour poursuivre en année 4, aller en Erasmus si le virus le permet.

Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...
Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...
Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...
Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...
Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...
Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...

Et pour finir il y eut les nombreuses cartes postales demandées aux étudiants de l'année 1 dans le cadre du module "apprentissage du regard" reformulé par Christopher Cook et Frédéric London comme des cartes de voyageurs immobilisés à partir de pays dé-confinés, rêvés, imaginés. 

"Un monde à portée de main", fut mon livre de chevet, choisi au hasard avant le confinement. Il a judicieusement accompagné cet étrange moment. Une pure dédicace à mes étudiants à travers Paula Karst qui est l’héroïne de ce roman de Maylis de Kérangal. J'y ai senti l'odeur de la térébenthine de nos ateliers, J'y ai retrouvé nos discussion sur le réel, la copie, la création, l'appréhension du monde, la relation à la technique, le contemporain et l'histoire. C'est léger mais rudement bien composé.

Ce livre, ces expériences en distanciel, la difficulté de cette crise sanitaire, la nécessité de réagir, la nécessité d'attendre, d'écouter, le silence furent autant d'occasion pour moi de vérifier qu'au delà du Design, j'ai toujours la passion de l'enseignement et de la transmission. Mon énergie se renouvelle sans cesse quand je sens que chaque singularité se développe vers l'autonomie.  Je sais pourquoi je fais ce métier, au moins je sais pour qui.

Ainsi s'achève l'année universitaire 2019/2020 à l'école d'Art et de Design de Marseille...

"Paula se souvient de la grande verrière de la rue du Métal, de la luminosité particulière de l'atelier et alors, Jonas apparaît, la gueule de Rembrandt, le regard clandestin, la peau d'iguane, la prunelle d'un noir bleuté, le blanc de l'oeil aux reflets de perle, les cernes de cendre." À vingt ans, Paula entre dans le prestigieux Institut de peinture de Bruxelles. Elle y apprend à copier les surfaces qui composent le monde, à donner l'illusion des matières vivantes. Les nuits blanches s'enchaînent, les sentiments tournoient. Des studios de cinéma de Cinecittà, à Rome, au fac-similé de la grotte de Lascaux, elle s'immerge dans le travail. Sous son pinceau, les images enchevêtrent le passé et le présent, le loin et le proche, la fiction et la vie. Si Paula veut comprendre le monde qu'elle peint, il lui faudra d'abord le saisir de ses mains.

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Rédigé par Frédéric Frédout